J’ai fui mon conjoint violent et je me suis retrouvée à la rue. C’est l’amour qui m’a sauvée. Deux fois.
La grande aventure de ma vie c’est d’affronter mes peurs et mes croyances limitantes.
Avant, j’avais ces voix dans la tête qui me disaient que j’étais nulle, que je méritais les violences conjugales que je subissais, que rien de bon ne pourrait m’arriver.
L’amour de mes enfants m’a permis de surmonter le choc de les voir placés, et de me mettre en mouvement pour fuir de mon conjoint.
J’ai dormi dans la rue, j’ai galéré, et puis grâce à Angélique, la directrice de l’école qui m’a embauchée, j’ai découvert Lazare, les colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs.
L’amour de mes colocs m’a permis de devenir forte, de me relever. A Lazare j’ai trouvé un bonheur que je n’avais jamais connu, même avant mes soucis.
Après des années de souffrance, j’ai décidé de revenir à ma passion d’enfant : la danse !
Monter sur scène et parler en public me terrifie. Pourtant, avec ma coloc Marion, nous avons raconté les violences conjugales que j’ai subies en dansant sur la scène du Bataclan devant plus de 1000 personnes !
A 48 ans, j’ai redécouvert la joie de danser comme un enfant ! Quand je danse je me sens libre !
Aujourd’hui, j’ai un travail et j’ai pris mon envol en emménageant dans mon appart. Je suis fière de ne jamais avoir baissé les bras !
Ayez confiance en la vie, les solutions vont arriver. Il n’est jamais trop tard ! Tout finira par tourner à votre avantage, si vous gardez espoir.
Parce que le plus gros risque… finalement…c’est pas de se planter… c’est de ne pas vivre !
Natou, coloc à Lyon