Témoignages Archive - Association Lazare https://www.lazare.eu/nos-temoignages/ Vivre ensemble, tout simplement Fri, 05 Jan 2024 16:36:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.3 https://www.lazare.eu/wp-content/uploads/2021/07/cropped-fav-1024-32x32.png Témoignages Archive - Association Lazare https://www.lazare.eu/nos-temoignages/ 32 32 J’étais Responsable Marketing chez Sanofi et du jour au lendemain je me suis retrouvée SDF https://www.lazare.eu/nos-temoignages/jetais-responsable-marketing-chez-sanofi-et-du-jour-au-lendemain-je-me-suis-retrouvee-sdf/ Fri, 05 Jan 2024 16:34:07 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=30905 J’étais Responsable Marketing dans l’industrie pharmaceutique et du jour au […]

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J’étais Responsable Marketing dans l’industrie pharmaceutique et du jour au lendemain je me suis retrouvée SDF… J’ai vécu des choses que je n’aurais jamais pu imaginer, et voici comment j’ai réussi à survivre👇  

Suite à une restriction budgétaire, le poste que j’occupais depuis 17 ans a été supprimé. Manque de chance, le Covid est arrivé et mon propriétaire a vendu mon appartement. C’était mission impossible pour retrouver du travail et un logement. 

Sans lien familial, un jour j’ai dû faire le 115. En centre d’urgence, j’ai découvert l’enfer :

On était entassées dans des dortoirs sales où la drogue, l’alcool et la violence faisaient partie du quotidien. Je ne pouvais pas dormir à cause du bruit. Certaines femmes dormaient même dans des remorques dehors. Tu baisses la tête et tu n’oses parler à personne au milieu de ces personnes qui ont été jetées dans le chaos et la misère. C’était de la survie. 


Pourtant je n’ai rien lâché, et ce sont les relations qui m’ont permis de rebondir même s’il est tentant de se renfermer sur soi. On avance ensemble.   

👉 C’est d’abord Elisabeth, une autre femme en galère, qui m’a parlé de Lazare, les colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs.   

👉 Puis mes colocs à Lazare m’ont aidé à reprendre confiance.   
Pourtant, en sortant de centre d’urgence, on a du mal à retrouver goût à la vie et à sourire aux autres ! 

Je n’avais jamais vécu en coloc mais j’ai fait pas mal de voile en équipage. J’ai découvert que Lazare ça fonctionne pareil.  


C’est collectif, on se serre les coudes. La première fois qu’on s’est disputées à la coloc, j’ai dit “On est comme dans un bateau. Que les vents soient favorables ou contraires il faut que tout le monde aille dans le même sens pour réussir à vivre ensemble !”   

On a eu la chance de monter sur le bateau de notre skipper Tanguy Le Turquais, c’était une sacrée expérience !  

Ici j’ai rencontré des gens de tous horizons. Grâce à ce qu’on vit au quotidien, les barrières tombent et on se lâche.  Je suis la doyenne mais personne ne me le fait sentir. Quand les filles sortent du boulot on se retrouve pour se raconter notre journée… c’est à la fois très libre et très riche !   

On fait aussi des choses que je n’aurais jamais fait seule en appart, comme des karaokés, des week-ends, des sorties plage…  

Le lien qu’on a me touche beaucoup. On est une famille : on se dit les choses clairement mais on a énormément d’affection entre nous. Pour mon anniversaire les filles m’ont emmenée faire de la rando dans les Pyrénées. C’était inoubliable !  

Grâce à cette bienveillance, j’ai pu rebondir rapidement. J’ai entrepris une Certification de négociatrice en immobilier ! 

Quand j’étais au plus bas, les autres m’ont permis de m’en sortir et de me reconstruire. 

On peut se relever de toutes les galères, à condition de saisir les mains tendues et de ne rien lâcher !

 Martine, coloc à Bordeaux

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Après 20 ans dans le BTP, j’ai tout quitté pour prendre la tête de Lazare https://www.lazare.eu/nos-temoignages/apres-20-ans-dans-le-btp-jai-tout-quitte-pour-prendre-la-tete-de-lazare/ Fri, 05 Jan 2024 14:53:52 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=30895 Père de 5 enfants, j’ai quitté une carrière de 20 […]

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Père de 5 enfants, j’ai quitté une carrière de 20 ans dans le BTP pour prendre la tête d’une asso qui travaille pour les sans-abri. En allant dire à mes patrons que j’allais accepter ce poste à Lazare, j’avais un peu le trac…

J’avais des peurs :

Est-ce que je vais être à la hauteur ? Est-ce que c’est possible d’un point de vue financier ? Mes déplacements vont-ils nuire à ma vie de famille ?

Mais surtout démissionner de chez Tri’n’Collect, une super entreprise à mission, au bout d’un an seulement ne me ressemblait pas du tout. Après 19 ans chez Bouygues Construction, je crois qu’on peut dire que je suis quelqu’un de fidèle

Alors j’ai décidé de basculer dans la confiance !

Lazare, je connais bien : j’ai été famille responsable avec Domitille pendant 3 ans dans une des maisons de colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs. On y vivait dans un appartement au cœur de la maison avec nos enfants. 


Ce choix avait aussi été un saut dans la confiance à l’époque. 

Je me souviens d’Alain qui dormait sous tente et qui avait enfin décidé de faire une demande pour vivre dans la maison : il ne s’en sentait pas digne. Quelques semaines après son arrivée, il m’a dit qu’il avait enfin retrouvé la liberté, il pouvait enfin ne plus vivre sur le qui-vive.

Son moment préféré dans la journée, c’était quand son coloc Ronan lui disait “salut Alain!” en partant au boulot le matin. 

Marco est resté seulement 18 mois à Lazare ayant trouvé rapidement un boulot puis un appart! On est resté en lien depuis. Il nous a dit récemment “Merci pour votre fidélité, même si je ne suis pas toujours réglo. L’endroit où je me suis senti le mieux c’était à Lazare.” 

Steve est le premier coloc qu’on a accueilli. J’étais étonné qu’on puisse proposer à des personnes qui me semblaient si fragiles de nous rejoindre. Après 7 ans en coloc à s’ouvrir doucement et à retrouver la joie, Steve emménage dans un appart à la fin du mois. Bon vent Steve !

On a quitté Lazare il y a maintenant 3 ans. Ça a fait comme un grand vide alors qu’on était sept. 😉

Trois ans après, quand Loïc m’a annoncé qu’il quittait son poste de délégué Général, le désir de postuler est arrivé mais de nouvelles craintes étaient là. 

Il y avait tellement de candidatures, que je me suis dit que si j’étais choisi après tout ça, c’est que ça devait être moi. 

La première réaction d’Edouard et Quentin, associés chez Tri’n’Collect, quand je suis allé démissionner a été de se réjouir pour moi et pour l’asso ! Alors que je les mets clairement dans la mouise… Ils sont fans de Lazare.

Tout notre entourage nous soutient et nos enfants sont emballés. Je sais que ma mère a peur que je me grille au niveau carrière, mais elle m’a envoyé : “On a une vie, il faut la vivre. C’est un beau choix que vous faites. ” Elle a tout résumé.

On a tous basculé ensemble dans la confiance !

Timothée BARRE, nouveau Délégué Général de Lazare

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On nous avait dit « vous êtes fous de faire ça avec des enfants ! » https://www.lazare.eu/nos-temoignages/en-ecole-de-commerce-on-avait-appris-les-tips-pour-reussir-notre-vie-mais-on-a-pris-une-autre-voie-en-se-mettant-en-coloc-avec-des-sans-abri/ Thu, 04 Jan 2024 16:42:25 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=30839 En école de commerce on nous avait appris les bons […]

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En école de commerce on nous avait appris les bons tips pour réussir notre vie, mais on a changé nos cours et on a pris une autre voie en se mettant en coloc avec des sans abri. Voici ce qu’on a découvert 👇

On nous avait dit « mais vous êtes fous, vous n’allez quand même pas faire ça avec des enfants ! ».

🤓 En école on avait appris à faire un calcul coût / avantage avant de se lancer dans un projet.
On a découvert la joie de se donner… sans compter !

On voulait s’engager en couple dans un petit service tranquille, et finalement on s’est carrément installés en famille dans une maison où il y a des colocs avec des sans-abri. 

On a même lancé la première coloc de studios Lazare. On avait tellement été gâtés dans une maison pendant le confinement. On voulait redonner.

🤓 On nous avait appris à optimiser notre temps un maximum. 
On a découvert l’importance de savoir le « perdre » avec l’autre ! À Lazare on a rencontré Thomas qui souffre de schizophrénie et d’addictions. Il nous disait souvent « Si je peux parler à quelqu’un 5 mn par jour, c’est dingue et ça me sauve ! »

🤓 On avait appris que pour attirer le succès, il fallait s’entourer de personnes à succès. 
Lors de notre arrivée on s’est pris une marée de misère humaine. Et on a tellement appris !

Les colocs sont devenus notre famille. On partage nos joies, nos galères… c’est à eux qu’on a dit en premier qu’on attendait un bébé.

🤓 On avait compris que pour que nos enfants soient bien, il fallait leur trouver une nounou qui parle 4 langues. Mais nos enfants côtoient Manu, Fredo, Cédric. 

C’est eux qu’ils invitent à leur anniversaire avant leurs copains. 
Ils n’ont pas peur des adultes et ont une ouverture qu’aucune école bilingue ne peut offrir.

🤓 On nous avait appris à classer les gens en cibles et segments uniformes pour leur vendre des choses. On a découvert qu’un mélange gratuit entre des gens très variés fonctionne.

On est bourrés d’Espérance quand on voit ça !

La misère ce n’est pas contagieux, mais la tendresse l’est, et c’est exponentiel… Maintenant on ne sait pas si on sera capable de revivre juste en famille.

L’aventure n’est pas facile tous les jours, mais qu’est ce qu’elle est belle… On est vraiment heureux de partager cette aventure en famille et en couple ! 

Jean et Solenne, famille responsable de la maison de studios Lazare de Nantes

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Après mes études, j’ai choisi un job où ma productivité se mesure en sourires ! https://www.lazare.eu/nos-temoignages/apres-mes-etudes-jai-choisi-un-job-ou-ma-productivite-se-mesure-en-sourires/ Thu, 04 Jan 2024 16:15:36 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=30836 En école d’ingé j’avais appris à être productive, mais après […]

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En école d’ingé j’avais appris à être productive, mais après mes études j’ai choisi un travail avec des sans-abri où ma productivité se mesure en sourires. Voici ce que j’ai appris 👇  

A la fin de mes études, je ne me sentais pas prête à commencer ma carrière. J’avais besoin d’apprendre à : « faire avec les autres”. C’est ce que fait l’Association Lazare, les colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs. Alors j’ai décidé de m’y engager en tant que Service Civique.  

A la fin de mes études, je ne me sentais pas prête à commencer ma carrière. J’avais besoin d’apprendre à : « faire avec les autres”. C’est ce que fait l’Association Lazare, les colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs. Alors j’ai décidé de m’y engager en tant que Service Civique.  

Mes proches me disaient “Mais Astrid, tu vas faire quoi ?” et franchement je n’en savais rien du tout. Maintenant je dirais que le but c’est d’être présente et d’accompagner les colocs dans leurs projets persos.  

Avant de commencer, je pensais que j’étais là pour former et redonner de l’espoirFinalement, ce sont aussi les colocs qui me forment :  

👉 La première semaine, Faty m’a réappris l’importance du mot bonjour. 

Quand elle était à la rue, Faty allumait un cierge à chaque fois qu’on lui disait bonjour. J’ai réalisé à quel point c’était impactant de ne pas être salué dans la rue.  

👉 J’ai découvert la joie immense qu’on peut ressentir en partageant des choses simples.  

Au début, j’avais l’impression de ne rien faire, le nombre d’activité dans ma journée avait grandement diminué. On discute, on joue ensemble, je partage des moments tout simples de leur journée…  

Ça m’a fait découvrir l’importance du lien social pour se relever. Un jour, Alex m’a dit, « Astrid je me lève le matin, parce que je sais que tu viens ! »  

👉 J’ai réalisé le potentiel immense qu’il y a en chacun de nous, à condition d’oser.  

Dans la rue tu as une vision à la journée, et à Lazare tu peux recommencer à te projeter. Les colocs se remettent à rêver. Une phrase dite par un ami a alors fait écho : « Dream Big – Start Small » 

Par exemple avec Fred on fait des compositions florales, avec Yvan on discute et on refait son CV, avec Clément on monte une pièce de théâtre…  

👉 J’ai appris à choisir la vie, malgré la souffrance.  

Les personnes qui ont connu la rue, sont en général bien blessées par la vie, mais quand elles rigolent il y a une lumière qui transperce tout. Elles ont tellement été dépossédées de tout qu’elles laissent passer la lumière.  

A Lazare, soit on rit beaucoup, soit on pleure, il n’y a pas d’entre deux. Je vois ma mission comme un signe d’espérance d’une richesse humaine hallucinante !  

Lazare cherche des Services Civiques à Sarrians (Provence), Lyon, Nantes, Bordeaux, Marseille, Lille et Vaumoise (Oise).  

Si vous voulez vivre une aventure humaine incroyable, postulez ici : https://www.lazare.eu/offres-demploi/

Astrid, 23 ans, Volontaire en Service Civique dans la maison Lazare de Lyon 

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Du sang et de la morve j’en ai vu enfant. Ici j’ai découvert la vie de famille ! https://www.lazare.eu/nos-temoignages/du-sang-et-de-la-morve-jen-ai-vu-enfant-ici-jai-decouvert-la-vie-de-famille/ Thu, 09 Nov 2023 16:44:13 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=28481 Mon père buvait et frappait ma mère. Elle a tenté […]

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Mon père buvait et frappait ma mère. Elle a tenté de se suicider plusieurs fois. Adulte, j’ai connu la dureté de la rue. J’aurais pu basculer du côté obscur, mais j’ai choisi de ne rien lâcher. 

J’ai eu une enfance et une adolescence très compliquées. Du sang et de la morve j’en ai vu. Je suis devenu indépendant très jeune. 

Quand je me suis séparé de ma compagne après 7 ans, je me suis retrouvé sans hébergement. J’ai vécu en appart’hôtel quelques temps, puis j’ai dû partir. 

Pendant 1 an et demi, j’ai alterné entre des périodes en foyer d’urgence et la rue. J’ai connu les bancs, les cartons, la recherche de nourriture et de points d’eau. 

Ensuite on m’a aidé à retrouver un appart et j’ai refait ma vie. Avec ma fille on était en froid, elle n’a pas eu ma version. 

Quand le covid est arrivé, j’ai perdu mon boulot. Je me retrouvais encore dehors… J’ai galéré entre le foyer d’urgence et la rue. Un jour j’ai voulu m’abriter à la gare et je me suis fait défoncer la tête par 3 mecs. Je me suis retrouvé sans chaussures pendant 3 jours et sans papiers. Ça a duré 1 mois avant que je sois accepté en foyer d’urgence. 

Ici j’ai découvert la vie de famille. Je me suis déjà engueulé avec tout le monde mais derrière on arrive à discuter. 

On a vraiment vécu des beaux moments. Je me souviens d’un concours de pesée avec les gars : celui qui prenait le plus de poids devait payer des burgers aux autres ! 

J’adore Axel, un jeune actif. C’est un vrai ami. Depuis qu’il est parti on se tient au courant et on se voit régulièrement. J’ai aussi renoué le contact avec ma mère. 

Lazare m’a apporté de la stabilité. J’ai pu me recentrer et refaire des projets. Depuis 1 an je suis assistant d’éducation dans un internat de lycée. Au début le directeur était pas chaud à cause de mon âge mais à l’entretien il a dit que j’étais bien. 

Quels que soient les problèmes, il faut continuer à avancer et à se battre. On tire des enseignements de chaque aventure. Ça permet de grandir, de réfléchir sur soi-même. 

Bruno, coloc à Bordeaux

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Pour la première fois de ma vie je me sens chez moi https://www.lazare.eu/nos-temoignages/chacune-de-nos-failles-est-un-espace-qui-laisse-passer-la-lumiere-et-une-opportunite-de-saccepter/ Thu, 09 Nov 2023 16:16:30 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=28294 Je suis tombée dans la drogue à 14 ans, puis […]

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Je suis tombée dans la drogue à 14 ans, puis je me suis battue contre ma bipolarité. Le pire, ce n’est pas de toucher le fond, c’est de rester seule noyée dans sa souffrance. Les mains tendues m’ont sauvée. 

J’ai été livrée à moi-même très jeune et à l’adolescence j’ai complètement déconné. 

A 15 ans j’ai commencé la drogue dure. Puis j’ai fait une première dépression et on m’a diagnostiquée bipolaire. 

Pendant des années, j’ai enchaîné séjours en psychiatrie, troubles alimentaires, cures et rechutes. Ma vie était chaotique. 

J’étais perdue, donc les hommes qui partageaient ma vie étaient mes repères. Quand mes relations s’effondraient, il ne me restait que la drogue comme refuge. 

Un jour, alors que je parlais de mes addictions, on m’a conseillé de rencontrer Mélodie qui vit en colocation solidaire à Lazare et qui a une histoire similaire. Ça a été le déclic pour fuir ma relation toxique qui durait depuis 10 ans. 

Quand je suis arrivée à Lazare, l’appréhension a laissé place à un soulagement immense ! Mes colocs avaient mis des fleurs devant ma porte, avec plein de petits mots. Je me suis tout de suite sentie acceptée. J’ai un petit studio, mais je me sens enfin chez moi ! 

Ici je ne fais pas la différence entre ceux qui ont connu la galère et les autres. J’ai un côté très sauvage mais maintenant quand je passe deux soirées de suite seule ça me pèse. Quand ma mère est venue me voir à la coloc, elle était très heureuse de me voir entourée de personnes attentives à ma fragilité ! 

Depuis 9 mois je suis sevrée pour la drogue, je ne souffre plus de TCA et ma bipolarité est stabilisée. Il y a des jours où ça va et d’autres pas. On ne sait jamais quand on est arrivé. 

Depuis 10 ans je me bats pour m’intégrer dans une société où la fragilité est rarement acceptée. C’est grâce à ma formation en naturopathie que j’ai réussi à aller mieux. On pense souvent que les personnes qui ont des maladies psychiatriques sont condamnées à vie, mais il existe plein de solutions ! 

J’ai aussi rencontré Axel, qui est “patient expert” pour Lazare : il a battu son addiction et maintenant il aide d’autres personnes à s’en sortir. Ça m’a donné envie de faire pareil. 

Mon histoire m’a appris que chaque faille est un espace qui laisse passer la lumière, une opportunité de se connaître et de s’accepter. 

Morgane, coloc à Nantes

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J’ai affronté des violences conjugales puis la rue. C’est l’amour qui m’a sauvé. https://www.lazare.eu/nos-temoignages/temoignage-violences-conjugales-rue-coloc-lyon/ Mon, 30 Oct 2023 15:47:31 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=28291 J’ai fui mon conjoint violent et je me suis retrouvée […]

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J’ai fui mon conjoint violent et je me suis retrouvée à la rue. C’est l’amour qui m’a sauvée. Deux fois. 

La grande aventure de ma vie c’est d’affronter mes peurs et mes croyances limitantes.  

Avant, j’avais ces voix dans la tête qui me disaient que j’étais nulle, que je méritais les violences conjugales que je subissais, que rien de bon ne pourrait m’arriver.  

L’amour de mes enfants m’a permis de surmonter le choc de les voir placés, et de me mettre en mouvement pour fuir de mon conjoint.  

J’ai dormi dans la rue, j’ai galéré, et puis grâce à Angélique, la directrice de l’école qui m’a embauchée, j’ai découvert Lazare, les colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs. 

L’amour de mes colocs m’a permis de devenir forte, de me relever. A Lazare j’ai trouvé un bonheur que je n’avais jamais connu, même avant mes soucis.  

Après des années de souffrance, j’ai décidé de revenir à ma passion d’enfant : la danse ! 

Monter sur scène et parler en public me terrifie. Pourtant, avec ma coloc Marion, nous avons raconté les violences conjugales que j’ai subies en dansant sur la scène du Bataclan devant plus de 1000 personnes ! 

A 48 ans, j’ai redécouvert la joie de danser comme un enfant ! Quand je danse je me sens libre ! 

Aujourd’hui, j’ai un travail et j’ai pris mon envol en emménageant dans mon appart. Je suis fière de ne jamais avoir baissé les bras ! 

Ayez confiance en la vie, les solutions vont arriver.  Il n’est jamais trop tard ! Tout finira par tourner à votre avantage, si vous gardez espoir.  

Parce que le plus gros risque… finalement…c’est pas de se planter… c’est de ne pas vivre ! 

Natou, coloc à Lyon

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En une année j’ai vécu un condensé d’émotions qu’on peut vivre dans une vie ! https://www.lazare.eu/nos-temoignages/temoignage-maxime-coloc-lazare-lille/ Thu, 17 Aug 2023 13:39:23 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=26417 «Si tu penses n’être que des miettes, n’oublie pas qu’avec […]

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«Si tu penses n’être que des miettes, n’oublie pas qu’avec on peut refaire un pain». C’est Mohammed, un de mes colocs qui a vécu 20 ans à la rue qui a sorti cette phrase pleine d’espoir 🙏

Il répondait à notre coloc qui partageait son malaise sur sa vie en général, son sentiment de n’être « rien ». Il se comparait à des miettes… Personne ne savait vraiment comment réagir jusqu’à ce que Mohammed prenne la parole 🤗

Il y a 2 ans, j’ai eu envie de sortir de ma routine et d’aller à la rencontre de personnes différentes. Alors je me suis mis en colocation Lazare avec des anciens sans-abri.

En une année j’ai vécu un condensé intense d’émotions qu’on peut vivre dans toute une vie !

Ma première rencontre avec mes colocs a été mémorable : Rolland était à fond, il est même parti dans sa chambre chercher un article de journal d’il y a 30 ans dans lequel il était en photo ! Je venais juste pour 30 minutes, je suis resté 3 heures 😍

En coloc Lazare, j’ai vécu des moments de joies, de fraternités, de rires, et finalement de bonheurs simples : Des repas entre colocs, des virées à la mer, des parties de babyfoot, des barbecues dans notre jardin, des karaokés, des rassemblements avec 200 colocs Lazare de toute la France…

Je n’avais jamais vécu aussi intensément 🔥

Mohammed a trouvé un CDI après 20 ans à la rue.
Marco a partagé l’histoire de sa vie devant 1000 personnes au Bataclan.

J’ai vu Philippe reprendre goût à la vie, et partir en voilier sur l’Atlantique après des expériences douloureuses.
Je me suis aussi senti impuissant parfois, comme quand mon coloc Aurélien a dû quitter la maison parce que son mode de vie était inadapté à la coloc.

Lazare c’est apprendre à vivre malgré toute la souffrance du passé et du présent. C’est apprendre à profiter du moment, sans se soucier de l’avenir 😇

Merci à Lazare pour cette aventure extraordinaire!!

Maxime, coloc à Lille

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J’avais accompli tout ce que la société me demandait mais je n’étais pas heureux https://www.lazare.eu/nos-temoignages/temoignage-francais-coloc-rennes/ Thu, 17 Aug 2023 13:04:33 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=26411 J’avais accompli tout ce que la société me demandait : […]

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J’avais accompli tout ce que la société me demandait : j’avais un travail, je vivais avec quelqu’un, mais je n’étais pas heureux 😞

Alors j’ai tout arrêté, et aujourd’hui je vis avec des sans-abri à Lazare.

J’avais une pression sociale, je me comparais aux autres, je ne savais plus si je faisais les choses par choix personnel ou parce que c’est ce qu’on attendait de moi.  

La limite ça a été quand je me suis rendu compte que ma tristesse faisait souffrir mes proches.  

Alors j’ai tout plaqué et j’ai fait une liste de tout ce que je voulais accomplir : j’ai passé pas mal de permis, j’ai fait quelques voyages, je me suis engagé comme pompier volontaire. 👨‍🚒🚒 

J’étais un peu devenu un “Yes man”.  

On m’a parlé d’une maison qui ouvrait à Rennes, avec des colocations entre sans-abri et jeunes actifs pour me demander si je voulais bien aider à aller chercher du mobilier pour le déménagement. 

J’ai dit oui.  

Et puis au bout d’un moment les respo de maison m’ont demandé si j’avais pensé à devenir coloc.  

Là j’ai un peu hésité, mais j’ai dit oui quand même.  
Je ne connaissais pas du tout les autres colocs, mais l’affinité est venue naturellement.  

Une semaine avant l’emménagement, on était en train de déménager des meubles avec Matthieu quand on nous a appelés parce qu’un de nos futurs colocs faisait une crise dans son centre d’accueil. On l’a emmené d’urgence à l’hôpital.  

A Lazare t’es dans le vrai direct, tous les jours il y a une solution à trouver face à un imprévu. J’adore ça. Il n’y a pas besoin que ce soit parfait, ça m’a libéré de la pression sociale.  

Ce n’est plus grave si je ne fais pas les choix socialement acceptés, si je mets plus de temps.  

T’as pas besoin d’être parfait pour être à ta place. Un de mes colocs a dû tout réapprendre en arrivant parce que sa maladie psy l’avait déprogrammé : se laver les dents, dormir dans un lit, se laver…. Et en même temps quand je me suis énervé contre un coloc qui ne voulait pas venir à notre weekend, c’est lui qui m’a mis une main sur l’épaule pour m’apaiser. 

J’avais hésité à rentrer à Lazare parce que j’avais peur que ça me bloque dans mes projets. En fait je me rends compte, que c’est tellement l’aventure, que ça me donne encore plus envie de les faire ! 

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Devenir coloc Lazare a changé ma vision du bonheur ! https://www.lazare.eu/nos-temoignages/devenir-coloc-lazare-a-change-ma-vision-du-bonheur/ Thu, 17 Aug 2023 10:23:18 +0000 https://www.lazare.eu/?post_type=nos-temoignages&p=26398 Je sortais de mon école d’ingénieur, je pensais avoir tout […]

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Je sortais de mon école d’ingénieur, je pensais avoir tout ce qu’on peut désirer pour être heureux… Et puis je me suis mis en colocation avec des sans-abri. Ça a changé ma vision du bonheur !  

J’avais un job, des amis, une famille, j’étais sur des rails.

  

Pourquoi je me suis mis en coloc avec 8 autres mecs, dont la moitié ont vécu dans la rue ? Le hasard des rencontres.

Tout ce que je savais, c’est que j’allais vivre des choses dingues.  

Dès la première semaine un de mes colocs m’est tombé dessus parce que j’avais laissé une porte claquer. Mourad, un ami de la rue s’est introduit dans la maison et a volé les chaussures d’un coloc parce qu’il est fétichiste.  

Mais je ne pensais pas que ça allait autant me faire progresser. Voici ce que j’ai appris :  

👉Un comportement asocial est parfois un appel à l’aide :  

A force de connaître mes colocs, j’ai compris que quand mon voisin de chambre mettait de la musique à 3h du matin c’est que quelque chose n’allait pas. Je ne réagis plus du tout pareil maintenant.  

👉La patience et l’empathie sont les meilleures armes pour gérer les situations de stress.  

J’ai un coloc qui a des manies hygiénistes, il ouvre les portes avec les coudes, ne se sèche pas les mains pour ne pas toucher le torchon, fait tout bouillir. C’est drôle mais ça peut devenir insupportable quand on est en situation de stress.

J’ai appris à accepter l’autre et l’aimer dans ce qui fait sa personne au quotidien.

👉C’est en donnant de son temps qu’on grandit. Avant je faisais des plans centrés sur ma progression personnelle. J’ai beaucoup plus progressé en me décentrant de moi-même.  

👉Il y a beaucoup de misère dans le monde de l’entreprise. La pire misère n’est pas forcément la pauvreté matérielle.  

Beaucoup de gens se perdent dans la recherche du bonheur, l’argent, la consommation facile. Je croise des gens qui ont des moyens, mais ne sont pas très épanouis. J’ai appris à développer de l’empathie dans ces relations.  

👉Avant d’être coloc Lazare, je ne comprenais pas la phrase : “Il n’est de richesse que d’homme”.  

Je me dis aujourd’hui que la vraie joie est dans la relation, pas dans ce qu’on va créer.  

👉La richesse d’une entreprise ce sont les salariés avec leurs qualités et leurs défauts, pas simplement une machine à performer.  

Il y a une richesse insondable chez l’autre, je le touche du doigt avec mes colocs.  

Les gens mariés depuis des années le savent, eux qui continuent à découvrir des choses dans leur conjoint.

Lazare recherche régulièrement des jeunes actifs dans ses 12 maisons françaises.

Alors n’hésitez plus, venez vivre l’aventure !

Louis-Marie, coloc à Nantes

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